Bayreuth, nous voilà ! (mais pas tout de suite)

En 2011, le festival de Bayreuth se tiendra du 25 juillet au 28 août. Ce festival, conçu par Wagner lui-même, est le must pour tout amateur d'opéra ; chaque année, quatre ou cinq opéras de Wagner (et rien d'autre) figurent au programme.

Les places sont rares et donc chères, mais je viens néanmoins de remplir un bulletin de commande. Déjà, obtenir un bulletin requiert de la motivation : le festival refuse toutes les demandes par téléphone, courriel ou fax ; la seule façon d'obtenir un bulletin de commande est de le demander par courrier postal, un ou deux mois à l'avance.

Après un instant d'hésitation, nous avons décidé de demander des billets pour Tannhäuser le 1er août. Mais en fait, notre choix a assez peu d'importance, d'une part parce que toutes les représentations de tous les opéras à Bayreuth sont mémorables, et d'autre part parce que notre commande va être rejetée (soyez sans crainte : nous ne serons pas facturés).

En effet, la liste d'attente est longue. Très longue. Environ neuf ans.

Cette commande sert donc simplement à être enregistré dans le système informatique du festival (système informatique qui existe bel et bien, malgré leur refus des commandes par moyens de communication modernes ou semi-modernes). L'année prochaine, rebelote, avec une nouvelle commande et un nouveau rejet. Et on itère, jusqu'à avoir accumulé suffisamment de rejets pour être en tête de la liste d'attente.

Si par malheur il se passe un été où nous oublions de passer commande, retour à la case départ. Autrement, il faut s'attendre à ce que nous puissions assister à une représentation aux environs de la moitié du premier mandat présidentiel de Jean-François Copé.

Je vous raconterai.