Vous êtes le seul candidat
Ce matin, j'avais un entretien pour enseigner les stats l'année prochaine à Hertford College. Gros coup de stress, nouveau costume (j'ai l'air plus vieux quand je porte du gris), CV retravaillé, la nuit à vérifier que je sais faire les exercices qu'on demande aux élèves, conception d'un cours type, relecture des preuves des nombreux théorèmes sans intérêt que j'ai dû apprendre et ne jamais appliquer, me voilà fin prêt pour répondre à l'interrogatoire du jury d'entretien.
Le jury, c'est Dr. Alan Lauder, 30 ans, et personne d'autre. L'interrogatoire entre tout de suite dans le vif du sujet: "Thé ou café ?"
D'où il ressort que je suis le seul candidat à passer un entretien, et qu'en fait, je suis pris, à moins que mon directeur de thèse ne leur envoie un mail expliquant que je vais sans doute étrangler mes élèves. Si je n'ai toujours pas de contrat dans une semaine, je pourrai donc conclure que mon directeur me garde uniquement parce que je lui fais peur. Dans le cas contraire, j'aurai une demi-douzaine d'élèves de première année, et un poignée d'élèves de deuxième année (ceux qui auront choisi l'option). Hertford n'étant pas très riche (tout est relatif), ils ne peuvent pas se permettre les cours particuliers, donc ce sera deux élèves à la fois, soit trois à six heures par semaine.
Finalement, on aura passé plus de temps à faire la liste des hôtels parisiens où Alan a dormi qu'à parler de moi. En fait, c'est plus facile de devenir prof qu'élève à Oxford. Un autre type de stress m'attend maintenant : à un moment ou un autre, je vais devoir enseigner des statistiques appliquées au monde de la finance. Ça risque d'être drôle.
Le jury, c'est Dr. Alan Lauder, 30 ans, et personne d'autre. L'interrogatoire entre tout de suite dans le vif du sujet: "Thé ou café ?"
D'où il ressort que je suis le seul candidat à passer un entretien, et qu'en fait, je suis pris, à moins que mon directeur de thèse ne leur envoie un mail expliquant que je vais sans doute étrangler mes élèves. Si je n'ai toujours pas de contrat dans une semaine, je pourrai donc conclure que mon directeur me garde uniquement parce que je lui fais peur. Dans le cas contraire, j'aurai une demi-douzaine d'élèves de première année, et un poignée d'élèves de deuxième année (ceux qui auront choisi l'option). Hertford n'étant pas très riche (tout est relatif), ils ne peuvent pas se permettre les cours particuliers, donc ce sera deux élèves à la fois, soit trois à six heures par semaine.
Finalement, on aura passé plus de temps à faire la liste des hôtels parisiens où Alan a dormi qu'à parler de moi. En fait, c'est plus facile de devenir prof qu'élève à Oxford. Un autre type de stress m'attend maintenant : à un moment ou un autre, je vais devoir enseigner des statistiques appliquées au monde de la finance. Ça risque d'être drôle.